Sous les yeux de leur fils ébloui, un couple danse, amoureusement, langoureusement sur Mister Bojangles de Nina Simone. Ces deux-là s’aiment d’amour fou et se sont créés un univers à leur mesure, fait de fêtes où des cocktails multicolores se boivent comme de la limonade, où on fait valser les importuns dans la piscine. Quant au printemps, il se célèbre dans leur propre château en Espagne… Mais de la folie douce, on bascule vite dans la folie pure…
Ce premier roman d’un inconnu, Olivier Bourdeaut, caracole en tête des meilleures ventes (on en est à 80.000 environ). Il s’est fait connaître par le bouche-à-oreille, plaît autant au public qu’aux critiques. Pourquoi? Comment peut-on résister à une si belle histoire écrite dans une langue à la fois classique et poétique. Aux amandiers en fleurs d’Espagne. A un récit dont la fantaisie rappelle celle de Boris Vian. Un exemple? Lorsqu’il est puni, le petit garçon est obligé de regarder la télévision. Un adorable pied de nez à notre époque, où les enfants même très jeunes ne peuvent vivre sans écran. C’est un roman court, 150 pages, et il se lit quasi d’une traite. L’image d’une jeune femme en chemise blanche nageant dans un lac bleu profond ne nous quittera plus, et c’est le cœur serré qu’on range le livre dans sa bibliothèque ou qu’on le prête vite aux amis!
En attendant Bojangles, Olivier Bourdeaut, Finitudes
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