Suite à des événements d’ordre privé qui m’ont solidement pris la tête, cela faisait bien trois semaines que je n’avais plus lu un livre. C’est Irvin Yalom et son Problème Spinoza qui m’ont remise sur les rails… Ce roman-essai est tellement passionnant et intelligent qu’on ne peut le lâcher. Il met en parallèle deux destins que tout semble séparer et pourtant…
Il y a Baruch Spinoza d’abord, juif sépharade, érudit brillant, précurseur des Lumières, et penseur si iconoclaste qu’il est exclu de sa communauté par un hehem. Puis Alfred Rosenberg, un dignitaire nazi, antisémite depuis ses plus jeunes années et qui découvre, ébahi, que le grand Goethe lui-même vouait au juif Spinoza la plus profonde des admirations. Irvin Yalom donne alternativement la parole à ses deux héros, nous invitant à découvrir le cheminement de leurs pensées. Le psychanalyste n’est jamais très loin puisque et Spinoza et Alfred Rosenberg ont chacun à leurs côtés un ami qui joue le rôle d’accoucheur de leurs pensées.
Extrêmement bien documenté, ce livre nous permet de parcourir une page brillante de l’histoire de la pensée, et une des plus sombres de l’Histoire de l’Europe. On en ressort plus cultivé et l’esprit plus en alerte.
Le problème Spinoza, Irvin Yalom, Le Livre de Poche
Une réflexion sur « Le problème Spinoza: le choc des cultures »
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Acheté l’an dernier, il va être lu cet été 🙂 Il me tarde!
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