Dans un bel immeuble parisien, cinq femmes qui ne veulent plus entendre parler d’amour cohabitent chacune à un étage. Quand Juliette emménage, c’est le grain de sable qui enraie la mécanique… Vous êtes déjà nombreux à le lire et à l’aimer. Aujourd’hui alors qu’il sort au Livre de Poche, j’ai rencontré Karine Lambert, romancière bruxelloise. Et j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer: elle est aussi drôle et subtile dans la vie que son livre.
Comment vous est venu le désir d’écrire?
Depuis Les malheurs de Sophie, les livres m’ont offert mille vies, fait voyager, avoir tous les âges. Ils m’ont procuré tellement de plaisirs que je rêvais d’apporter à mon tour quelques heures d’évasion à des lecteurs.
L’écriture est-elle pour vous douloureuse ou jubilatoire?
Le premier mot qui me vient à l’esprit c’est liberté, puis amusement. Pas de page blanche pour la première version, je vois des scènes, j’entends des dialogues. Pendant la longue phase de réécriture j’ai souvent la sensation de remonter une piste verglacée en canard mais quand tout à coup je godille dans la poudreuse, quel bonheur!
Quel a été l’élément détonateur de l’écriture de ce livre?
J’ai rencontré une femme qui m’a raconté qu’elle avait renoncé aux hommes depuis vingt-cinq ans. Pour rien au monde elle ne serait revenue sur son choix. Ça m’a semblé fou, d’autant plus qu’elle était rayonnante. La nuit suivante j’ai rêvé qu’une forêt d’immeubles de femmes qui ont renoncé aux hommes poussait dans la ville. Cette forêt était annonciatrice de la fin de l’humanité et de l’amour.
A partir de quel matériau avez-vous créé vos personnages?
Un patchwork de souvenirs qui sommeillaient en moi, d’interviews, d’imaginaire, d’observation avec les cinq sens. Mes antennes en état d’alerte maximale ! Et surtout, une surprise-party dans ma tête aux moments les plus inadéquats : quand je dors, en voiture, au supermarché. Pour que mes personnages arrêtent de danser, je devais déposer leur agitation sur le papier.
Quelle est la réaction de lectrice qui vous a le plus touchée?
Le jour où mon roman est sorti, je suis allée le voir « en vrai » dans ma librairie préférée. Et là, une jeune fille était assise, en train de le lire. Le libraire lui a dit que j’étais l’auteur, elle s’est levée et m’a dit les yeux embués: « Je suis arrivée ce matin de New York, mon petit ami m’a quittée, et votre livre me fait du bien. Merci! »
Comment les hommes réagissent-ils à votre livre?
Le titre ne les laisse jamais indifférents. Ma réaction préférée, c’est celle d’un homme de quarante-cinq ans qui m’a dit en bombant le torse : » Il est où cet immeuble, je vais les faire sortir, moi ! »
Et vous, Karine Lambert, avez-vous renoncé aux hommes?
Je ne m’attendais pas du tout à cette question… rires… Vous croyez que quand on interviewe Stephen King, on lui demande-t-on combien de femmes il a tué dans la semaine ? …. Rires…
L’immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes, Karine Lambert, Le Livre de Poche
Bonjour !! j espère vraiment pouvoir le lire rapidement !! comme les gourmands de sucreries, de nourritures….j ‘en ai l ‘eau à la bouche !! Il me parle tellement une nouvelle fan !! 🙂 merci !!!
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Mais avec plaisir!! Tu passeras un très très bon moment!
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