
Paul Steiner, son héros, son double, est romancier. Installé en Bretagne, il est séparé de sa femme dont il est toujours amoureux et a deux enfants qu’il ne voit plus que les week-ends. Parce que sa mère se retrouve à l’hôpital, il retourne à V., la ville de banlieue qu’il a fuie. C’est l’occasion de creuser dans ses jeunes années, de tenter de comprendre la colère permanente de son père, la tristesse de sa mère. De celles qui l’ont plombé pour toujours. Retourner dans les lisières, c’est aussi revoir ses amis. Il y a ceux qui s’en sont sortis et qui ont quitté depuis longtemps V. et son manque de perspectives. Et les autres. Ceux à qui leur classe sociale et leur condition d’enfants d’ouvriers n’ont pas su donner des ailes. Paul Steiner va se faire leur porte-voix, c’est à lui qu’ils hurleront leur vie d’employés humiliés, sans cesse renvoyés, leurs salaires de misère, les conditions de vie de plus en plus pénibles d’une classe moyenne qui tend à disparaître. En vous tordant les tripes, Olivier Adam donne à voir des situations sur lesquelles peu d’auteurs français, Annie Ernaux excepté, s’attardent. Son livre est dense, son accès peut sembler difficile, mais il est indispensable.
Olivier Adam, Les Lisières, Flammamrion
Voici le lien de la vidéo: http://vimeo.com/51610425
Après quelques critiques plutôt négatives lues ici ou là, ton avis enthousiaste me fait plaisir car je compte bien lire ce roman! Merci et bonne journée! ;o)
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Merci à toi d'être passée sur mon blog!
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